La valeur d’un investissement
La valeur financière d’un bien, qu’il s’agisse d’un paquet de nouilles ou d’une multinationale, peut être définie comme le prix que quelqu’un accepterait de payer pour l’acquérir.
On voit immédiatement les limites d’une telle définition qui ne précise pas dans quelles circonstances la transaction aurait lieu. Or chacun sait que le prix est le résultat d’une confrontation entre acheteur et vendeur, d’un rapport de force dans lequel interviendront des éléments objectifs (le bien recherché est-il rare ou abondant ? y a-t-il concurrence entre vendeurs du même bien ? entre acheteurs potentiels ?) et subjectifs (le vendeur est-il forcé de vendre rapidement ? l’acheteur est-il très désireux d’acquérir ?).
La seule certitude est que si la transaction se fait, la valeur réelle du bien à ce moment-là aura été le prix convenu entre ces personnes là, dans les circonstances dans lesquelles cette négociation là s’est déroulée.
Toutefois, quand il existe un marché « efficient », c’est-à-dire avec un nombre important d’intervenants bien informés, que le coût des transactions est faible et ces transactions nombreuses, les prix constatés sont moins dépendants des spécificités d’une seule opération et donnent une bonne approche de la valeur du bien. Cette valeur observée reste, toutefois tributaire du moment du constat, en particulier pour des actifs financiers (par exemple : actions, obligations), sensibles à la conjoncture économique présente et anticipée.